1/ Ne plus subir

Si tu esquives chaque année sans souci le fameux rituel de “bonne année”, il est possible :

• que tu vives en hermite,
• que tu sois surentraîné pour ne jamais répondre aux vœux de quiconque et accepter d’être honni par ton voisin, ton boulanger, ta famille...

Si cette perspective de vie te demande beaucoup d’énergie, les lignes suivantes t’offrent un autre regard sur cet exercice socialement imposé :)

2/ Recevoir des vœux pour se sentir appartenir à une communauté, inclus

Même lorsque les comportements non incarnés t’ennuient, que tu fuis les fameux « small talks » et que tu préfères être entouré de peu de personnes, voire rester tranquille à la maison plutôt que tu parler de la météo à des inconnus toute une soirée, une partie de toi a besoin de se sentir incluse dans au moins une part de notre société. Pourquoi ?

a. la survie Parce que tu ne peux pas vivre sans les autres (leurs compétences, leur argent, ...), et ton inconscient le sait bien :). Me rappeler cela m’invite à la compassion quand je reçois les traditionnels spams de bonne année dans ma boite mail : ce n’est jamais que la stratégie d’une entreprise (et donc d’une ou plusieurs personnes derrière elles) qui cherche de nouveaux clients pour se pérenniser…

b. le besoin de reconnaissance À l’instar d’autres courants psychologiques, l’analyse transactionnelle évoque le besoin de reconnaissance comme fondamental pour notre bien-être psychique. Nous avons besoin d’être vus, comme une preuve en miroir de la véracité de notre existence.

c. le besoin de relation Au fond, je te mets au défi de me certifier droit dans les yeux que tu souhaites ne relationner avec absolument personne ! Selon nombre de théories psychologiques, il s’agit de l’un de nos besoins fondamentaux… Eh oui...

3/ Reconnaître l’autre comme un de tes pairs

« Bonjour » en France, « Bonne arrivée » en Afrique de l’ouest, « Je te vois » chez les Na’vis (ces gens tous bleus du film « Avatar ») : voici quelques mots de salutation qu’on prononce souvent sans en peser le sens. Eric Berne nous explique dans son livre "Que dites-vous après avoir dit Bonjour ?" que ces temps rituels sont précisément des automatismes culturels, qui favorisent simplement la reconnaissance mutuelle. Un autre terme serait l’inclusion : échanger nos vœux devient alors l’opportunité de se déclarer mutuellement comme appartenant à une forme de communauté mutuelle (familiale, amicale, de voisinage, de travail, humaine, …).

4/ Placer un repère inconscient dans ta vie

Savais-tu qu’un match de théâtre d’improvisation nécessite beaucoup de structure, de préparation ?

Qu’improviser en blues nécessite de bien connaître ses gammes ?

Dans beaucoup d’arts, il est souvent admis que de la créativité naît de la contrainte.

Carlo Moiso, penseur italien de l’Analyse transactionnelle, nous explique que le besoin de structure est fondamental pour notre psyché, dès les premiers mois de la vie extra-utérine. Jalonner son temps par des repères clairs nourrit d’une autre manière notre besoin de sécurité.

Et si tu pouvais t’appuyer sur ce repère annuel pour devenir un peu plus toi-même, que ferais-tu ?

5/ contempler le chemin parcouru et te donner (des) envies

Prendre l’habitude de s’observer à des périodes spécifiques de l’année permet de mesurer les changements. Que faisais-tu un an plus tôt jour pour jour ?  Comment pensais-tu ?  Quels étaient tes envies, tes projets, tes croyances ? En contemplant le coucher de soleil du 31 décembre 2024, je me suis remémorée coucher de soleil du 31 décembre 2022.  J’ai réalisé à quel point ces deux années m’avaient profondément transformée sans que je ne puisse anticiper quoi que ce soit, et cela m’a invitée à rester ouverte à l’inconnu de cette nouvelle année à venir :).